Droits au travail et agroécologie syndicale en Colombie
- lbercaru
- 26 mars
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La région du Valle del Cauca en Colombie est connue pour ses monocultures de canne à sucre, destinées à l’exportation et contrôlées par quelques grandes entreprises. Ces cultures utilisent énormément de pesticides et nécessitent de grandes quantités d’eau. Durant les périodes de sécheresse, qui deviennent de plus en plus longues et intenses avec le changement climatique, les sucreries utilisent des nappes phréatiques non renouvelables de plus en plus profondes.

Outre ces sérieuses dégradations environnementales, cette agro-industrie est responsable de graves atteintes aux droits des travailleur∙euse∙s. Les coupeurs de canne à sucre travaillent dans des conditions proches de l’esclavage et les maladies qu’ils contractent sont rarement reconnues comme professionnelles. Dans un pays où la sécurité sociale est faible, leurs soins sont très souvent à leur charge et lorsqu’ils se retrouvent totalement usés et incapables de travailler, ils ne perçoivent plus de revenus.
Pour résister à ce modèle injuste, plusieurs syndicats de l’agroalimentaire, en collaboration avec des organisations de producteurs locaux, se sont regroupés pour réfléchir à des alternatives et des moyens d’amorcer une transition des systèmes alimentaires. L'école syndicale agroécologique ECAS est une proposition concrète, qui s’inscrit dans des initiatives politiques plus larges pour la souveraineté alimentaire, menées par le Réseau national de l'agriculture familiale (RENAF).
Partenaires sur le terrain : l’Association de Travail Interdisciplinaire (ATI), les syndicats SINTRACATORCE et SINALTRAINAL. Ce projet est soutenu en Belgique par Solsoc et la FGTB HORVAL.
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